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travaux auxquels elle est soumise : son encolure est développée, suivie d’une poitrine ample, étendue, profonde, encaissée par une côte ronde.

Le train postérieur est large avec hanche saillante, cuisse bien descendue. Le corps s’élève peu au-dessus de terre, par suite de la brièveté des membres dont les articulations, pour des bêtes de travail, présentent une grande finesse. À la partie inférieure des membres, la couleur tranche sur celle du reste du corps ; le fauve passe à un léger gris. Leur face interne se distingue par la finesse de la peau et la blancheur des poils. Enfin, comme caractère très distinctif et très apprécié, le mufle offre un beau blanc, ainsi que le pourtour des orbites. Quand cette marque est bien apparente, bien régulière, on dit que l’animal à une belle rose.

D’après ce court exposé, on voit que la race en question doit être éminemment propre au travail et présenter en même temps de grandes qualités pour la boucherie. Elle en a d’ailleurs donné des preuves dans les concours. Sa viande, comme qualités nutritives, peut avantageusement soutenir la concurrence avec les meilleures races françaises.

À côté de ces qualités, MM. Magne et Sanson, l’un, dans son Traité d’hygiène appliquée, l’autre, dans le journal la Ferme, reprochent à la race bazadaise une trop grande ampleur du fanon et une inflexion trop marquée de la ligne dorso-lombaire. C’est là certainement une défectuosité, mais à laquelle il est facile de remédier, surtout à la dernière. Toutefois, il faut ajouter que cette mauvaise conformation est rarement aussi sensible que l’indiquent les descriptions et les planches de certains auteurs. Parmi les animaux de la race exposés au dernier concours régional de Toulouse, on pouvait, de visa, se convaincre que sous le rapport de l’horizontalité du dos, le Bazadais pouvait, à bon droit, soute-