Page:Courteline - Boubouroche.djvu/173

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de ce petit vaudeville tout intime, c’est que Laurianne, inévitablement, va te flanquer à la porte. Or, comme je ne vois aucune espèce de raison pour te faire payer de ton pain et de ton lit les faveurs dont tu as bien voulu me gratifier, tu vas rentrer purement et simplement chez toi, tu y feras un paquet de tes frusques, tu viendras me reprendre pour dîner et nous nous mettrons ensemble : ça durera ce que ça durera.

Elle se montra touchée de cette proposition, m’embrassa les larmes aux yeux et s’en alla.

Je l’attendis une heure, puis deux, puis trois : elle ne rentra ni dîner ni coucher.

Le lendemain seulement, en me levant, je reçus une lettre d’elle, m’avisant que je n’eusse plus à compter sur ses visites, tout étant fini entre nous. Suivait le récit d’une scène qu’elle avait eue avec Laurianne, à son retour : scène grotesque, s’il en fut, et qui terminait dignement l’épopée. Laurianne s’était traîné