Page:Courteline - Boubouroche.djvu/65

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Ainsi parla Adèle, et elle vit venir à elle l’étau menaçant de dix doigts.

Un sursaut la mit sur pieds.

Un cri qui n’aboutit pas, le retrait épouvanté du buste…

Oui, ah ! oui ! Ah ! elle crut bien que ça y était !

A l’infini de lâcheté mensongère, de fausseté audacieuse, de tranquille perfidie, qu’avaient évoqué tout à coup ces simples mots négligemment jetés : « Je ne sais pas », une clarté rouge avait ébloui Boubouroche. Ses mains, d’elles-mêmes, avaient jailli, et il avait crié un « oui » inexplicable, comme répondu à l’appel de vengance de son affection trahie, de sa confiance abusée, de sa bonté méconnue.