Page:Courteline - Bourbouroche. L'article 330. Lidoire. Les balances. Gros chagrins. Les Boulingrin. La conversion d'Alceste - 1893.djvu/104

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Oronte, qui suit son idée.

Enchanté !

Philinte

Enchanté !Voulons-nous nous asseoir ?

Oronte

Enchanté ! Voulons-nous nous asseoir ?Grand merci.

(Les trois hommes s’assoient.)
  (À Alceste :)

Or çà…

(Brusquement, à Philinte :)

Or çà…Mais je vous trouve à souhait, vous aussi.

Philinte

Moi ?

Oronte

Moi ?Gros, gras, le teint frais, l’œil vif !

Alceste, bas.

Moi ? Gros, gras, le teint frais, l’œil vif !Il recommence !
Au poids de l’or, Philinte, achetez son silence !

Oronte

Vous ne me croyez pas ?… Je veux bien, si je mens,
Que la foudre…

Philinte

Que la foudre…Il suffit. Laissez les compliments,
Et veuillez, sur le but où tend votre visite…

Oronte

Je m’explique.

Alceste et Philinte, satisfaits.

Je m’explique.Ah !

Oronte

Je m’explique. Ah !Messieurs, l’orgueil, ce parasite,
Fils du sot amour-propre et de la vanité,
Conseille mal les gens dont il est écouté ;
Car le fiel, son cousin, la haine, sa cousine,
Compliquent de poisons les venins qu’il cuisine.

(Alceste et Philinte échangent un coup d’œil désespéré.)