Page:Courteline - Bourbouroche. L'article 330. Lidoire. Les balances. Gros chagrins. Les Boulingrin. La conversion d'Alceste - 1893.djvu/121

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Philinte

Vous souffrirez pourtant…

Célimène

Vous souffrirez pourtant…Silence !

Philinte

Vous souffrirez pourtant… Silence !Mais…

Célimène, même jeu.

Vous souffrirez pourtant… Silence ! Mais…Silence !

Philinte

Parbleu, c’est trop d’audace, et c’est trop d’insolence !
Le ton où tu le prends, que l’arrogance emplit…

Célimène

Ne me tutoyez pas. Nous croyez-vous au lit ?

Philinte

Madame, on se doit rendre aux rendez-vous qu’on donne.

Célimène

La paix !

Philinte

La paix !Je vous l’impose !

Célimène

La paix ! Je vous l’impose !Et moi, je vous l’ordonne !

Philinte, exaspéré.

Oh !

Célimène

Oh !Quel besoin, bon Dieu, de jeter les hauts cris ?
Un galant comme vous égale trois maris.

Philinte

La peste vous étouffe, et vous et vos pareilles !

Célimène

Mais parlez donc moins fort ; les murs ont des oreilles.
Si j’eus, pour mon malheur, le tort de vous aimer,
Il n’est pas à propos de les en informer.