Page:Courteline - La philosophie, 1922.djvu/126

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Gustave. — Et qu’est-ce que c’est que ça, un gora ?

Bobéchotte. — Tu ne sais pas ce que c’est qu’un gora ?

Gustave. — Ma foi, non.

Bobéchotte, égayée. — Mon pauvre Trognon, je te savais un peu poire, mais à ce point-là, je n’aurais pas cru. Alors, non, tu ne sais pas qu’un gora, c’est un chat ?

Gustave. — Ah !… Un angora, tu veux dire.

Bobéchotte. — Comment ?

Gustave. — Tu dis : un gora.

Bobéchotte. — Naturellement, je dis : un gora.

Gustave. — Eh bien, on ne dit pas : un gora.

Bobéchotte. — On ne dit pas : un gora ?

Gustave. — Non.

Bobéchotte. — Qu’est-ce qu’on dit, alors ?

Gustave. — On dit : un angora.

Bobéchotte. — Depuis quand ?

Gustave. — Depuis toujours.

Bobéchotte. — Tu crois ?