Page:Courteline - La philosophie, 1922.djvu/29

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un de ces milieux bâtards, comme il y en a, à la fois strictement corrects et manifestement équivoques. La correction, ce mal né d’hier et dont nous périrons demain si nous n’y mettons bon ordre, nous envahit de jour en jour ; sournoise et doucereuse ennemie, perfide compromis des consciences qui capitulent sans en convenir, ne se sentant pas le courage de se mettre purement et simplement en carte et de descendre sur le trottoir.

C’est elle qui est la cause de tout ; c’est elle qui initie les hommes à l’art de danser sur les œufs, c’est elle qui les pousse peu à peu à côtoyer les précipices et à ne plus faire leur devoir tout en s’acquittant de leur tâche.

L’idée que la Guerre pourrait être éternelle et durer autant que l’Espèce, me paraît aussi bête que la Guerre elle-même.

La Guerre aura une fin comme aura une fin tout ce qui est en contradiction avec le vœu de