Page:Courteline - La philosophie, 1922.djvu/36

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effet de la clémence des dieux, auxquels il eût été aisé de nous accabler davantage.

La douceur de l’homme pour la bête est la première manifestation de sa supériorité sur elle.

Il est indispensable que les chiens et les chats soient les maîtres de leurs propres maîtres, le devoir des gens qui ont des bêtes étant d’être plus bêtes qu’elles.

Mon exécration des courses de taureaux s’est étendue petit à petit jusqu’à ceux qui les fréquentent. L’idée que des hommes peuvent prendre de l’amusement, les uns à tâcher de rendre féroces des animaux qui ne l’étaient pas, les autres à voir agoniser des chevaux éventrés, recousus puis éventrés une deuxième