Page:Courteline - La philosophie, 1922.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il meurt de s’attarder à jouer le poker dans le nuage d’une salle de café enfumée et de répéter tous les soirs :

— Ma parole, on n’a pas idée de se coucher à des heures pareilles ! C’est la dernière fois ! À qui de faire ?

Il meurt de s’écrier :

— J’ai bu huit bocks ! C’est trop. Encore un, garçon ! C’est le dernier.

Il meurt de constater :

— Comment, je n’ai plus de tabac ? J’en fume pour vingt sous par jour ; c’est ridicule ! Qui est-ce qui me donne une cigarette ? C’est la dernière.

Mort de Mme Frédéric Febvre.

Ce matin-là, Mme Frédéric Febvre qui s’était couchée bien portante, s’éveilla assez patraque, courbaturée, un peu lasse, de quoi Frédéric Febvre s’émut sans s’alarmer. Ce grand acteur était un sage. Pratiquant avec pru-