Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mouillotte et Potiron ! Mon vieux, ces sacrés farceurs-là s’a tiré les pieds par d’sus l’mur pour aller faire un frotin au caoua ![1] Alors, comme ça, je croyais que c’étaient eux qui rappliquaient. Ah ben non, vrai alors, la blague n’est pas mauvaise !

Et il la jugeait, en effet, si excellente ! si excellente !! si supérieurement excellente !!! que, le rire le cassant en deux, il dut prendre un point d’appui sur le canon de son mousqueton.

À la longue, il se calma.

Il demanda :

— Qui c’est q’vous êtes ? On ne se r’connaît tant seul’ment point, avec ce chameau de temps-là !

La Guillaumette et Croquebol durent décliner leurs noms et qualités. Quand il sut qu’ils appartenaient au 22me, caserné à Commercy, il manifesta une curiosité excessive :

— Ah bah ! Une bath garnison, hein ?

  1. Un billard au café.