Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/48

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nelles de le connaître sous ce jour, passa une journée assez mélancolique.

Et justement, sur les quatre heures, comme le pansage allait finir, le sous-officier de semaine parut au seuil de l’écurie, hurlant dans ses mains en cornet :

— Le brigadier La Guillaumette ! Le brigadier La Guillaumette !

La Guillaumette, surpris, sortit de la stalle et, son époussette à la main :

— La Guillaumette ? Présent ! C’qu’y a ?

— Le chef vous demande, dit le maréchal des logis. Et au trot, hein, si c’est possible !

— C’est bon, fit le soldat, j’y vais.

Il ramassa sa blouse et quitta l’écurie, n’augurant rien de bon pour lui de cet appel inopiné.

Le chef, Favret, travaillait à sa table. Il ne se détourna pas en l’entendant entrer.

Il demanda simplement :

— C’est vous, La Guillaumette ?