Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/97

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dans le plafond un trou noir d’où pleuvait une averse de suie et de platras.

Du même mouvement instinctif, les hommes s’étaient jetés en avant, protégeant les gamelles de leurs coudes élargis. Ils se redressèrent noyés de suie, de larges plaques noires arrêtées aux épaules.

Alors le potin devint assourdissant :

— Tas de cochons !

— Bougres de fantassins !

— Eh ben ! mince alors, nous sommes frais !

— En v’là encore, des loufoques !

— Ah ! pour d’la belle ouvrage, v’là de la belle ouvrage !

— Nom de Dieu, j’fous ma démission, l’gouvernement s’arrangera comme y pourra !

La Guillaumette qui avait lâché Croquebol, contemplait le désastre d’un œil imperturbablement serein.

Il mit ses deux mains dans ses poches et demanda :