Page:Courteline - Les Linottes, 1899.djvu/184

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— Afin de me rendre au rendez-vous que m’a donné la très chère — lirelirelaire, gratte-moi le blair, j’ai joui, puisque j’ai souffert — avec, décemment, sur ma tête, quelque chose de sombre et de surnaturel, je désirerais un troisième météore, du même prix que les deux premiers et également ténébreux.


IV


Avec ses alternatives d’éclaircies et de giboulées, mars, pas fixé, est assommant. Il fait songer à ces donzelles qui, tour à tour, rient, pleurent, chantent, grognent, soupirent à propos de rien, puis rigolent sans savoir pourquoi, et desquelles on prendrait plaisir à réformer le naturel fantasque à grands coups de pied au derrière. Une minute récuré, ses amoncellements de nuages chassés vers l’horizon par le balai de saint Pierre, concierge au Paradis, ainsi que chacun sait, le ciel, déjà se rembrunissait, et, lourd d’une ondée prochaine, tournait au noir comme l’œil d’une maîtresse jalouse qui a trouvé une facture de fleuriste dans la poche de son cher et tendre. Même, Roté, quand il reparut, eut une moue significative, pris de la crainte de le voir s’effondrer tout à coup et crouler sur sa tête en une trombe compacte.

Il songea : « Diable ! » et il se hâta vers son fiacre dont il franchit le seuil béant avec une prudence calculée et courbée, dictée par l’expérience même.

Il en évita donc le chambranle.

Malheureusement, s’étant redressé avec une précipitation intempestive, il n’en évita pas le plafond, et l’imprévu de cette circonstance fut d’un fâcheux effet pour son troisième chapeau ;