moindre, et déjà sur le seuil étroit de l’omnibus encore une fois à l’arrêt, un contrôleur est apparu, coiffé d’une casquette galonnée, et questionnant un cuirassier sur l’important point de savoir si c’est lui « qui est le militaire ».
Car la fatalité a placé une station à chaque extrémité du pont de la Concorde, l’une en amont, l’autre en aval, la rivière coulant entre elles deux. En sorte que, du Panthéon à la place de la Concorde, il y a exactement huit stations : la station du boulevard Saint-Michel, la station de la rue de Vaugirard, la station de la place Saint-Sulpice, la station de la Croix-Rouge, la station de la rue du Bac, la station de la rue de Bellechasse, la station du quai d’Orsay et la station du Cours-la-Reine.
Mais il n’y a qu’un Dieu, qui règne dans les cieux.
À l’orchestre : pistons et trombones.
De même il n’y a qu’un Dieu qui règne dans les cieux, de même il n’y a qu’une station de la place de la Concorde à la place de la Madeleine : la station de la rue Royale. Seulement, de la place de la Madeleine à la place Saint-Augustin, il y en a une seconde : la station du boulevard Malesherbes !
À cette heure, une morne tristesse est peinte sur le visage des pauvres voyageurs. Comme des gens qu’aurait effleurés de son aile le formidable Surnaturel, ils échangent des regards anxieux et pensent qu’à la mention :