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Page:Courteline - Messieurs les ronds-de-cuir, 1893.djvu/197

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inspira confiance la large figure suiffeuse. Le frère allait rue Oudinot. Il convia à l’accompagner le conservateur du musée de Vanne-en-Bresse, qui se confondait en remerciements. Le malheur fut qu’aux Dons et Legs une complication devait surgir.

Là, pas de concierge !…

Ces choses étaient faites pour lui.

Le conservateur, de la main, ébranla la porte de la loge emplie de la gaîté radieuse et ensoleillée de midi ; puis, le courant d’air de la voûte le glaçant jusque dans les moelles, il prit une brusque résolution et s’aventura au hasard. Une muraille soubassée d’un ton de chocolat et où se succédaient, peints en noir sous la mention « GARDIENS DE BUREAU », une série d’index allongés, l’amena à une sorte de chenil que suffisaient à encombrer une chaise et une table ruisselante d’huile. De garçon, bien entendu, point !

Par trois fois, l’héritier questionna le vide :

— Personne ?…

Tout se taisait.

— Personne ? fit-il une fois encore.

Du coup, une porte s’entrouvrit.

— C’est insupportable ! déclara sèchement le