Aller au contenu

Page:Courtilz de Sandras-Mémoires de Mr D'Artagnan-t1-1896.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
mémoires de m. d’artagnan

le mari, la femme et moi ; je mangeais toujours avec eux. Les trois mois expirés, le mari me supplia de demander un nouveau délai à mon ami ; l’hôtesse voulait que je lui fisse peur en prétextant qu’Athos avait besoin de son argent ; mais je songeai que le pauvre homme était déjà assez maltraité. La campagne qui s’ouvrait m’offrait cependant de bonnes raisons pour réclamer la somme. Enfin, je fis entendre raison à la femme, et le mari et moi devînmes les meilleurs amis du monde, car je l’assurai qu’en ma considération, Athos attendrait jusqu’à ce que nous revinssions de l’armée.