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Page:Courtilz de Sandras - Mémoire de Mr d’Artagnan, tome second, 1700.djvu/503

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pour elle : auſſi étoit-ce beaucoup que ce qu’il venoit de faire, puiſque ſi nous avions reperdu Condé, nous avions recouvré la Capelle. Car cette place nous avoit etc priſe durant nos guerres Civiles, & il nous avoit été impoſſible depuis ce tems-dà de la reprendre, quoi que nous n’euſſions pas manqué de bonne volonté. Le Roi vint au Camp pour témoigner à ſon armée la ſatisfaction qu’il avoit de ſes ſervices, mais en nous débitant ces douceurs en général, il en réſerva de particulieres pour le Vicomte qui les méritoit bien aſſurément. Le Roi demeura au camp pluſieurs jours, en attendant qu’on eut prépare un Convoi qu’on deſtinoit pour Landrecy. Il prit cette route pour s’en retourner en France, & nôtre Régiment prit les devans pour ſe rendre à Compiegne où je devois ſéjourner. Je retournai quelque tems après à la Cour où regnoit une telle magnificence, qu’il étoit bien-aiſé de voir qu’elle ne ſe reſſentoit plus des miſeres qu’elle avoit ſouffertes pendant la guerre civile.


Fin du ſecond Tome.