Page:Cousin - De la métaphysique d’Aristote, 1838.djvu/187

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or, cela est impossible. Et aussi, pourquoi le nombre composé serait-il un ? Outre ce que nous venons de dire, si les unités sont différentes, il fallait s’expliquer comme ceux qui admettent quatre ou deux éléments : ceux-ci en effet ne donnent pas comme élément fondamental des choses, ce qu’elles ont de commun, par exemple le corps ; mais ils disent que c’est le feu et la terre, que le corps soit ou non quelque chose de commun entre ces éléments : mais ici , on pose pour principe l’unité, comme si c’était quelque chose d’homogène, à la manière du feu ou de l’eau ; s’il en était ainsi, les nombres ne seront pas des êtres ; mais il est clair que, s’il y a une unité existante en soi, et que cette unité soit principe, il faut prendre le mot unité dans plusieurs sens ; autrement, cela serait impossible.

Dans le but de ramener les choses aux principes de cette théorie, on compose les longueurs du long et du court, c’est-à-dire. d’une certaine espèce de grand et de petit, la surface du large et de l’étroit, le corps du profond et de son contraire. Or, comment le plan pourra-t-il contenir la ligne, ou le solide la ligne et le plan ? car le large et l’étroit sont une espèce différente du profond et de son contraire. De même donc que le nombre ne se trouve pas dans ces choses, parce que ses principes , le plus ou le moins, sont distincts de ceux que nous venons de nommer, il est clair