Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/143

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cèlent un écrivain qui n’a pas les premières idées des vrais fondemens de la morale, de cet arbre immense dont la tête touche aux cieux, et les racines pénètrent jusqu’aux enfers, où tout est lié, où la pudeur, la décence, la politesse, les vertus les plus légères, s’il en est de telles, sont attachées comme la feuille au rameau qu’on déshonore en le dépouillant ; dont le cahos de raison et d’extravagance ne peut être regardé sans dégoût que par ces lecteurs futiles qui confondent la plaisanterie avec l’évidence, et à qui l’on a tout prouvé quand on les a fait rire ; dont les principes, poussés jusqu’à leurs dernières conséquences, renverseraient la législation, dispenseraient les parens de l’éducation de leurs enfans, renfermeraient aux Petites-Maisons l’homme courageux qui lutte fortement contre ses penchans déréglés, assureraient l’immortalité au méchant qui s’aban-