Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/54

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ceux avec lesquels il conversait, et qu’il supposait qu’il n’y avait au monde que d’honnêtes gens, le baron d’Holbach lui disait, dans toute l’effusion de son cœur : « Vous êtes l’homme le plus heureux que je connaisse ; vous n’avez jamais trouvé ni un sot ni un fripon, et vous n’avez jamais lu un mauvais livre, car à mesure que vous le lisez vous le refaites. »



Le prince Ernest de Saxe-Gotha, lors de son séjour à Paris, se présenta plusieurs fois chez Diderot sous le nom d’un voyageur suisse : le philosophe lui trouva tant de maturité et de sagesse qu’il lui dit : « Jeune homme, retournez bien vite dans votre pays pour conserver votre innocence ; on vous gâtera ici… » Et toutes les fois qu’il le rencontrait, en lui frappant sur l’épaule : « Vous êtes encore à Paris ? Ce serait dommage… » Quel-