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Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/79

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explications ne feraient que fournir à votre esprit subtil de nouvelles interprétations à ma charge. Non, Diderot, je sens que ce n’est point par là qu’il faut commencer ; je veux d’abord proposer à votre bon sens des préjugés plus simples, plus vrais, mieux fondés que les vôtres, et dans lesquels je ne pense pas au moins que vous puissiez trouver de nouveaux crimes.

« Je suis un méchant homme, n’est-ce pas ? vous en avez les témoignages les plus sûrs ; cela vous est bien attesté : quand vous avez commencé à l’apprendre il y avait seize ans que j’étais pour vous un homme de bien, et quarante ans que je l’étais pour tout le monde ; en pouvez-vous dire autant de ceux qui vous ont communiqué cette belle découverte ? Si l’on peut porter à faux si longtemps le masque d’un honnête homme, quelle preuve avez-vous que ce masque ne