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LA CHANSON DE L’HÉRITIER
J’avais, à l’aut’ bout du village,
Un vieux cousin à héritage
Qu’était riche… on sait pas comben !
Mais, l’malheur ! i’ s’portait ’cor ben
Et, malgré sa grande vieuture,
I’ n’tenait point à sauter l’pas.
Moué, j’me disais : « Querv’ra donc pas ?
Bon Gueu ! qu’les vieux ont la vi’ dure ! »
À la fin des fins, las d’attendre,
Un bieau soèr qu’i’ g’lait à piarr’ fendre
Et qu’i f’sait partout noèr coumm’ poué,
Sans ren dir’, j’caval’ de d’cheu moué ;
J’entre en coup d’vent dans sa masure,
J’tomb’ dessus, j’y sarre el’ collet ;