Page:Couté - La Chanson d’un gas qu’a mal tourné.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


    Moué, j’sés tétu coumme un mulet,
    C’que j’ai-z-en tét’ j’l’ai pas aux pieds :
    Y a Jean-Pierr’ qui veut s’marier
    Avec ma fille à qui qu’ça plaît.
    « Non, mon vieux, tant pis si tu l’aimes !
    Moué ça m’va pas : tu l’auras pas !
    Et pis, buvons un coup, mon gâs !
    Tu la veux ? j’te la donn’ tout d’même ! »

    Si queuqu’un m’fait des mauvais’tés
    J’garde un chien d’ma chienne à c’ti-là !
    Avec mon vouésin Nicolas
    J’ai pardu quand qu’on a plaidé ;
    D’pis, i’vourait qu’on s’rapatrie.
    « Non, que j’dis, non ! j’te r’caus’rai pas !
    Eh ! dis don’, vouésin Nicolas ?
    Viens trinquer, c’est moué que j’t’en prie ! »

    Quand on compte, un sou c’est un sou !
    J’compte, et j’aim’ pas donner c’que j’ai !
    C’est un traîneux qui veut loger
    Et qui dit qu’il a souéf comm’ tout !