Page:Couté - La Chanson d’un gas qu’a mal tourné.djvu/26

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repos, l’intensité mortelle de la vie militante dans les milieux sans hygiène, eurent raison peu à peu de la puissance atavique de son tempérament. » On signale que, lorsqu’il était à Meung, « Couté n’éprouvait nulle nostalgie pour les cabarets dits artistiques où son cœur de vrai poète était souvent meurtri par la médiocrité et, surtout, l’insincérité des gens qu’il devait coudoyer. » M. Lucas lui dit : « Trop fier pour demander tes moyens d’existence à ta famille, tu as voulu vivre de ton talent, qui était immense. Des imbéciles ne l’ont pas permis, et vraiment tu n’as connu la sécurité, le pain assuré, que depuis ton entrée à la Guerre sociale. » Il y donnait la Chanson de la Semaine sur des sujets d’actualité. Dans le numéro du 28 juin au 4 juillet 1911, on pouvait lire : « Nos lecteurs ne trouveront pas, cette semaine, de chanson de Gaston Couté. Notre collaborateur et ami, gravement malade, vient d’entrer à l’hôpital Lariboisière », et, dans le numéro suivant, du 5 au 11 juillet : « Quelques heures à peine après que nous annoncions sa maladie nous parvenait la brutale, l’atroce nouvelle : Gaston Couté n’était plus. » Il fut enterré le vendredi 7 juillet. Sans doute mourut-il dans la nuit du 4 au 5.

Il laissait son œuvre éparse : chansons imprimées avec la musique, poèmes imprimés, la plupart faisant