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LA JULIE JOLIE


À la loué’ de la Saint-Jean
Un fermier qui s’rât’lait des rentes
Dans l’champ d’misèr’ des pauvres gens
Alla s’enquéri’ d’eun’ servante.
Après avoir hoché longtemps,
Pour quatr’ pair’s de sabiots par an
Avec la croûte et pis l’log’ment,
I’fit embauch’ de la Julie…
    La Julie était si jolie !

L’empléya, sans un brin de r’pos
Du fin matin à la nuit grande,
À m’ner pâturer les bestiaux
Dans l’herbe peineus’ de la lande ;
Mais, un soir qu’il ’tait tout joyeux