Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/111

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

du cœur. Les cérémonies présupposent comme fondement la sincérité des sentiments, de même qu’une peinture exige d’abord un fond blanc.

9. Le Maître dit : « Je puis exposer les cérémonies de la dynastie des Hia. (Mais je ne puis prouver ce que j’en dirais ; car) les princes de K’i (descendants des Hia, n’observent plus ces cérémonies et) ne peuvent les faire connaître avec certitude. Je puis exposer les cérémonies de la dynastie des In. (Mais les témoignages font défaut ; car) les princes de Soung, descendants des In, n’observent plus ces cérémonies et ne peuvent en donner une connaissance certaine. (Les princes de K’i et de Soung ne peuvent faire connaître avec certitude les cérémonies des Hia et des In), parce que les documents et les hommes leur font défaut. S’ils ne faisaient pas défaut, j’aurais des témoignages. »

10. Le Maître dit : « Dans la cérémonie Ti, (faite par le prince de Lou), tout ce qui suit les libations me déplaît ; je n’en puis supporter la vue. » Confucius blâme l’autorisation accordée aux princes de Lou de faire une cérémonie qui aurait dû être réservée à l’empereur. Anciennement, l’empereur, après avoir fait des offrandes au fondateur de la dynastie régnante, en faisait au père du fondateur