Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/130

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

encore parvenu à savoir parfaitement (l’art de gouverner moi-même et les autres). » Cette réponse réjouit le Maître. (qui fut heureux de voir que son disciple comprenait la nécessité d’apprendre à se gouverner soi-même et les autres, avant d’accepter une charge).

6. Le Maître dit : « Ma doctrine n’est pas mise en pratique. Si (renonçant à enseigner inutilement les hommes, et fuyant le monde) je montais sur un radeau et me confiais aux flots de la mer, celui qui me suivrait, ne serait ce pas Iou (Tzeu Iou) ? » Tzeu Iou, entendant ces paroles, en éprouva une grande joie. Le Maître dit : « Iou a plus d’audace que moi ; mais il n’a pas le discernement nécessaire pour bien juger (s’il l’avait, il ne penserait pas que je voulusse fuir la société des hommes). »

7. Meng Ou pe demanda si la vertu de Tzeu Iou était parfaite. Le Maître répondit : « Je ne le sais pas. »   Meng Ou pe renouvela la même question. Le Maître répondit : « Iou est capable de former les troupes d’une principauté qui possède mille chariots de guerre. Je ne sais pas si sa vertu est parfaite. »