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du 日講四書解義 Jeu kiang Seu Chou kiai i, Paraphrase ou Explication quotidienne des Quatre Livres faite à l’empereur par ses maîtres et publiée par ordre de K’ang Hi.

Toutes les autres notes imprimées en petites lettres chinoises se trouvent dans les Seu Chou pei tcheu. La plupart sont de Tchou Hi. En les lisant, l’étudiant s’habituera à consulter et parviendra bientôt à comprendre par lui-même les commentaires et les ouvrages modernes du Céleste-Empire. Il aura soin de lire à la fois les deux traductions, en français et en latin, parce que souvent l’une contient des éclaircissements qui ne sont pas dans l’autre. La liste des souverains de la Chine et le vocabulaire placés à la fin du volume lui donneront des renseignements historiques et géographiques, et la valeur exacte des termes.

Dans l’intérêt des commençants, il a paru bon de figurer en lettres européennes la prononciation des caractères chinois.

Les Quatre Livres sont ici rangés dans l’ordre adopté communément. Si quelqu’un préfère étudier les Œuvres de Meng Tzeu ou le Liun iu avant le Ta Hio ou le Tchoung Ioung, qui offrent plus de difficultés, il le pourra sans inconvénient, à l’aide des renvois marqués dans le vocabulaire.

Dans les écoles, l’étude des monuments littéraires de l’antiquité précède naturellement celle des chefs-d’œuvre des âges suivants. Car les écrivains se sont toujours approprié, et continuent de s’approprier et de fondre dans leurs périodes les expressions des anciens livres, comme les prédicateurs dans leurs discours emploient celles de l’Écriture-Sainte.

Les auteurs anciens nous font connaître les idées qui de tout temps ont été comme l’âme de ce peuple, les principes qui ont toujours régi et régissent encore l’individu, la famille et la société. En Chine, les siècles passent ; les traditions, les coutumes demeurent sans altération notable.

L’étude de la littérature est particulièrement recommandée aux missionnaires, qui, pour attirer les infidèles et les préparer à recevoir les enseignements chrétiens, comme S. Paul devant l’Aréopage, mettent d’abord en relief les vérités qui se sont conservées d’âge en âge au sein même du paganisme. « Quo vero iidem Evangelii præcones magis idonei fiant ad populus illos ad fidem adducendos, neque tantum ad plebem, verum et ad homines superioris conditionis Christi religione imbuendos,…