Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/214

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s’il devait mettre en pratique sans retard tout ce qu’il apprenait de bon. Le Maître répondit : « Faites le tout de suite. » Koung si Houa dit : « Iou a demandé s’il devait mettre aussitôt à exécution tout ce qu’il apprenait d’utile à faire. Le Maître lui a répondu qu’il avait encore son père et des frères plus âgés que lui. K’iou a adressé la même question dans les mêmes termes. Le Maître a répondu qu’il devait mettre en pratique sur le champ ce qu’il apprenait de bon. Moi, Tch’eu, je suis dans l’incertitude (je ne vois pas comment ces deux réponses s’accordent entre elles) ; j’ose vous prier de me l’expliquer. » Confucius dit « K’iou (naturellement timide) n’ose pas avancer ; je l’ai poussé en avant. Iou a autant d’ardeur et de hardiesse que deux ; je l’ai arrêté et tiré en arrière. »

22. Le Maître avait couru un grand danger dans le bourg de K’ouang. Ien Iuen était resté en arrière. Confucius lui dit : « Je vous croyais mort. » Ien Iuen répondit : « Quand vous vivez encore, comment me serais je permis de m’exposer à la mort, (en me jetant au milieu de la mêlée ? Ne devais-je pas prendre tous les moyens de sauver ma vie, afin de recevoir encore vos enseignements) ? »