Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/216

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« Il est chargé de diriger le peuple et les officiers, d’honorer les esprits qui président à la terre et aux moissons. Pour qu’il soit censé avoir appris l’art de gouverner, est il nécessaire qu’il étudie les livres ? » Le Maître répliqua : « Je hais ces beaux parleurs. »

25. Le Maître dit à Tzeu lou, à Tseng Si, à Jen Iou et à Koung si Houan, qui étaient assis à ses côtés : « Parlez moi franchement, sans considérer que je suis un peu plus âgé que vous. Laissés dans la vie privée, vous vous dites : « Les hommes ne me connaissent pas (s’ils connaissaient mes talents, ils me confieraient une charge). » Si les hommes vous connaissaient, que feriez vous ? » (Tseung Si, nommé Tien, était le père de Tseng tzeu).

Tzeu lou se hâta de répondre : « Supposons qu’une principauté, possédant mille chariots de guerre, soit tenue comme en servitude entre deux principautés voisines très puissantes ; que, de plus, elle soit envahie par une armée nombreuse ; qu’ensuite les grains et les légumes viennent à lui manquer ; si j’étais chargé de la gouverner, en trois ans, je