Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/341

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forces de votre intelligence et toutes vos ressources, mais certainement vous attirerez de grands maux. »

« Voudriez vous me dire quels sont ces maux, demanda le roi ? » Meng tzeu répondit : « Si le prince de Tcheou attaquait celui de Tch’ou, lequel des deux croyez vous devoir être vainqueur ? » « Le prince de Tch’ou serait vainqueur, dit le roi. Ainsi, vous l’admettez, reprit Meng tzeu, une petite principauté ne peut lutter contre une grande, un petit nombre contre un grand nombre, un faible contre un fort. L’empire compte neuf contrées qui ont chacune mille stades en tous sens. Le prince de Ts’i possède une de ces contrées. Ne serait il pas aussi impossible de soumettre les huit autres avec une seule, qu’il le serait au prince de Tcheou de lutter contre celui de Tch’ou ? Entrez donc dans la voie qui seule peut vous conduire au terme de vos désirs.

« Si dans votre administration vous vous appliquez à exercer la bienfaisance, tous les officiers de l’empire voudront