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se révolter ? » Un homme (le tyran Tcheou, dernier empereur de la dynastie des Chang). troublait l’ordre dans l’empire ; Ou wang crut que c’était une honte de le souffrir. Telle a été la valeur de Ou wang. Ou wang s’est irrité une fois, et il a rendu la tranquillité à tout l’empire. Prince, si vous aussi, donnant une fois libre cours à votre colère, vous pouviez rendre la paix à tous les peuples, les peuples ne craindraient qu’une chose ; Ils craindraient que vous n’eussiez pas le désir de déployer votre bravoure. »

4. Siuen, roi de Ts’i, alla voir Meng tzeu dans le Palais de la Neige, où il lui donnait l’hospitalité. Il lui demanda si le sage goûtait aussi ce plaisir (d’habiter un palais agréable). « Oui, répondit Meng tzeu. Tout sujet qui est privé de ce plaisir (qui n’a pas une habitation commode), blâme son prince. Celui qui, privé de ce plaisir, blâme son prince, commet une faute ; le prince qui ne partage pas ses agréments avec son peuple, est aussi en faute. Si le prince se réjouit des joies du peuple, le peuple se réjouira des joies du prince ; si le prince s’afflige des tristesses du peuple, le peuple s’affligera