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« La compassion est le principe de la bienfaisance ; la honte et l’horreur du mal sont le principe de la justice ; la volonté de refuser pour soi et de céder à autrui est le principe de l’urbanité ; l’inclination à approuver le bien et à réprouver le mal, est le principe de la sagesse. Tout homme a naturellement ces quatre principes, comme il a quatre membres. Celui qui, doué de ces quatre principes, prétend ne pouvoir les développer pleinement, se nuit gravement à lui-même (parce qu’il renonce à se perfectionner lui-même). Celui qui dit que son prince ne peut les développer en soi, nuit gravement à son prince (parce qu’il le porte à négliger la pratique de la vertu).

« Si nous savions développer pleinement ces quatre principes qui sont en chacun de nous, ils seraient comme un feu qui commence à brûler, comme une source qui commence à jaillir (et continue toujours). Celui qui saurait les développer pleinement, pourrait gouverner l’empire. Celui qui ne les développe pas, n’est pas même capable de remplir ses devoirs envers ses parents. »