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aurait repoussés (comme il a repoussé les barbares).

« Moi aussi, je désire inspirer aux hommes des sentiments honnêtes, arrêter le cours des mauvaises doctrines, mettre un frein à la licence, bannir les discours insensés, et continuer ainsi l’œuvre des trois grands sages (Iu, Tcheou koung et Confucius). Est ce que j’aime la discussion ? Je ne puis me dispenser de discuter. Quiconque peut réfuter et repousser les doctrines de Iang Tchou et de Me Ti, est le disciple de ces trois grands sages. »

10. K’ouang Tchang dit : « Tch’enn Tchoung tzeu n’est-il pas un lettré d’une probité rare ? Étant à Ou ling, il avait passé trois jours sans manger ; déjà ses oreilles n’entendaient plus, ses yeux ne voyaient plus. Au bord d’un puits se trouvait un prunier, qui avait encore un fruit plus d’à moitié rongé par un ver. Tchoung tzeu se traîna à l’aide des pieds et des mains jusqu’auprès de l’arbre pour manger le fruit. Il en avala trois morceaux ; aussitôt la vue et l’ouïe lui revinrent. »