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dit que, si votre belle sœur tombe dans l’eau, vous devez l’en retirer avec la main. » « A présent, dit Chouenn iu K’ouenn, l’empire est plongé dans l’abîme. Pourquoi ne l’en retirez vous pas ? » « Quand l’empire est plongé dans l’abîme, on le sauve (non en violant les règles et les lois, mais) en les faisant revivre. Si la femme de votre frère se noie, vous devez la retirer de l’eau avec la main. Prétendez vous donc que je sauve l’empire avec la main ? »

18. Koung suenn Tch’eou dit : « Pourquoi le sage ne fait il pas lui-même l’éducation de son fils ? » Meng tzeu répondit : « C’est impossible. Il devrait enseigner à son fils les règles de bonne conduite. Si son fils ne les suivait pas, il serait obligé d’user de sévérité ; et il blesserait le cœur de son fils (au lieu de se l’attacher, comme il le devrait). (Le fils se dirait à lui-même) : « Mon maître (mon père) m’enseigne comment on doit se conduire ; lui-même ne marche pas encore dans la voie droite. » Le père et le fils perdraient l’affection l’un de l’autre ; ce serait un grand mal. Les anciens envoyaient leurs fils à l’école de maîtres étrangers. Le père et le fils ne