Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/526

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maître avec tant de bienveillance et de respect ! A l’arrivée des pillards, il a fui le premier et donné le mauvais exemple au peuple. A leur départ, il est revenu. Cette conduite ne paraît pas convenable. »

Chenn iou Hing dit : « Vous n’y entendez rien. Autrefois, les porteurs d’herbe s’ameutèrent contre le chef de ma famille. Notre maître Tseng tzeu avait soixante dix disciples. Aucun d’eux n’aida (à calmer l’émeute). Au contraire, lorsque Tzeu seu était dans la principauté de Wei, il vint des pillards de la principauté de Ts’i. Quelqu’un dit à Tzeu seu : « Des pillards sont arrivés ; pourquoi ne vous en allez vous pas ? » Tzeu seu répondit : « Si je m’en vais, qui gardera la principauté avec le prince ? » Meng tzeu dit : « Tseng tzeu et Tzeu seu avaient les mêmes principes. Mais Tseng tzeu enseignait en qualité de maître ; il était comme le père ou le frère aîné du prince ; (or nul ne doit s’immiscer dans les affaires difficiles d’un autre qui est au-dessous de lui). Au contraire, Tzeu seu était le sujet du prince de Wei ; il était au dessous de lui, (un sujet doit servir son prince). Si Tseng tzeu et Tzeu seu s’étaient trouvés à la place l’un de l’autre, l’un aurait fait ce que l’autre a fait. »