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pas se consoler si facilement (de n’avoir pas l’affection de ses parents ; que Chouenn s’accusait lui-même, et se disait) : « Je travaille de toutes mes forces à cultiver la terre ; en cela je ne fais que remplir mon devoir de fils. Mais quel défaut mes parents trouvent ils en moi pour ne pas m’aimer ? »

« Chouenn travaillait au milieu des champs. L’empereur Iao mit à son service ses enfants, neuf fils et deux filles, tous ses officiers, ses bœufs, ses brebis, ses magasins, ses greniers ; rien ne manquait. Les lettrés de l’empire se donnèrent à lui en grand nombre. L’empereur voulait d’abord gouverner avec lui l’empire, puis le lui céder entièrement. Parce que Chouenn ne parvenait pas à faire naître dans le cœur de ses parents des sentiments conformes aux siens, il se trouvait comme un homme sans ressource qui ne sait à qui avoir recours.

« Plaire aux lettrés de l’empire, est une chose qui flatte le cœur ; cela ne suffit pas pour dissiper la peine de Chouen. La beauté est une chose qui