Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/540

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

interprète à la rigueur le dernier mot, (Il faudra dire que sous Siuen wang) il ne restait plus aux Tcheou un seul sujet.

« Ce qu’un bon fils peut faire de plus grand pour ses parents, c’est de leur faire honneur. Ce qu’il peut faire de plus honorable pour eux, c’est de subvenir à leurs besoins avec les revenus de l’empire. (Grâce à Chouenn, Kou seou) est devenu le père de l’empereur ; un fils ne pouvait faire plus d’honneur à son père. Chouenn pourvut à l’entretien de Kou seou avec les revenus de l’empire ; c’est la plus noble manière de nourrir ses parents. On lit dans le Cheu King : Il conserva toujours en son cœur des pensées filiales ; par là il est devenu le modèle (des âges à venir). Ces vers expriment ce qu’a fait Chouenn. Les Annales disent : Chouenn servait Kou seou avec respect ; il allait le voir, toujours attentif et plein de crainte. Kou seou lui-même cédait à ses avis avec confiance. (D’ordinaire, le père règle la conduite de son fils. Ici ce fut le fils qui détermina le père à se corriger). Dans ce sens il est vrai de dire qu’un homme d’une vertu éminente ne peut être traité comme un fils par son père. »

5. Wan Tchang dit : « N’est il pas vrai que Iao a donné l’empire à Chouenn ? »