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« Le sage observe quatre lois principales ; moi, K’iou (Confucius), je n’ai pas encore pu en observer une seule. Je n’ai pas encore pu rendre à mon père les devoirs que j’exige de mon fils, ni à mon prince les devoirs que j’exigerais de mes sujets, ni à mon frère aîné les devoirs que j’exige de mon frère puîné ; je n’ai pas encore pu faire le premier à mon ami ce que j’exige de lui à mon égard. Celui-là n’est-il pas un sage vraiment parfait, qui, dans la pratique des vertus ordinaires et dans ses conversations de chaque jour, s’efforce d’éviter jusqu’aux moindres défauts, qui craint toujours de promettre plus qu’il ne peut tenir, et fait en sorte que ses paroles répondent à ses actions, et ses actions à ses paroles ?

14. Le sage règle sa conduite d’après la condition dans laquelle il se trouve ; il ne désire rien en dehors de sa condition. Dans les richesses et les honneurs, il agit comme il convient à un homme riche et honoré. Dans la pauvreté et l’abjection, il agit comme il convient à un homme pauvre et méprisé. Au milieu des barbares de