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25. Meng tzeu dit : « Celui qui se lève au chant du coq et s’applique tout entier à la pratique de la vertu, est un disciple de Chouenn. Celui qui se lève au chant du coq et se livre tout entier à la poursuite du gain, est un disciple du brigand Tcheu. Voulez vous savoir quelle distance sépare Chouenn de Tcheu ? C’est celle qui existe entre le désir du gain et l’amour de la vertu. » Voy. page 457.

26. Meng tzeu dit : « Iang Tchou a pour maxime qu’il peut à peine assez faire pour lui-même (chacun pour soi). Il ne voudrait pas sacrifier un de ses cheveux dans l’intérêt de l’empire. Me Ti aime tous les hommes également et sans distinction. Pour se rendre utile à l’empire, il consentirait à se laisser racler tout le corps de la tête aux pieds. Tzeu mouo tient le milieu entre ces deux philosophes. Tenant le milieu, il approche davantage de la vérité. Mais, parce qu’il veut garder le juste milieu sans tenir compte des circonstances, il s’attache aussi obstinément à un point. La raison pour laquelle je hais celui qui s’attache obstinément à un point, c’est qu’il altère la vraie doctrine. Il prend un principe unique, et en laisse de côté cent autres. »