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pas flatteur, ou qui, étant riche, n’est pas orgueilleux ? Le maître répondit : « Il est louable ; mais celui-là l’est encore plus qui dans la pauvreté vit content, ou qui au milieu des richesses garde la modération. » Tzeu koung répliqua : « On lit dans le Cheu king que le sage imite l’ouvrier qui coupe et lime l’ivoire, ou qui taille et polit une pierre précieuse. Ces paroles n’ont elles pas le même sens (ne signifient-elles pas que le sage ne doit pas se contenter de n’être ni flatteur dans la pauvreté, ni orgueilleux dans l’opulence, mais travailler à conserver toujours la joie de l’âme et la modération) ? » Le Maître repartit : « Seu (Tzeu koung) commence à pouvoir entendre l’explication du Cheu king ; sur ma réponse à sa question, il a aussitôt compris le sens des vers qu’il a cités. »

16. Le Maître dit : « Le sage ne s’afflige pas de ce que les hommes ne le connaissent pas ; il s’afflige de ne pas connaître les hommes. »


CHAPITRE II. WEI TCHENG.


1. Le Maître dit : « Celui qui gouverne un peuple en lui donnant de bons