Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/132

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CLITANDRE.

Ah ! Madame !… ma joie me suffoque, je ne puis parler.


Il tombe, en soupirant, sur la gorge de Cidalise, & y reste comme anéanti.


CIDALISE.

Les voilà donc encore revenus dans mon cœur ces cruels sentimens qui ont fait jusques ici tout le malheur de ma vie ! Ah ! pourquoi avez-vous cherché à me les rendre ? Hélas ! j’ignorois, ou plutôt je cherchois à ignorer la force & la nature du goût qui m’entraînoit vers vous, & peut-être en aurois-je triomphé, si vous n’eussiez pas cherché à me séduire.

CLITANDRE,
Avec ardeur.

C’en est trop ! je ne puis plus tenir à tant de charmes ! Venez, que j’expire, s’il se peut, dans vos bras !

CIDALISE.

Un moment de grace, Cli-