Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/245

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CIDALISE.

Ah ! cela seroit horrible lorsque, si vous l’aviez voulu, j’aurois été, sans vous avoir la plus légere obligation, on ne peut pas mieux couchée.

CLITANDRE.

Vous m’avez insulté !

CIDALISE.

Eh bien ! je veux pousser l’injure jusqu’au bout ; je ne vous crains pas.

CLITANDRE.

Je trouve à cela, si vous me permettez de vous le dire, plus de courage que de prudence ; mais ne seroit-ce pas pour avoir le plaisir d’être vaincue, que vous me défieriez ?

CIDALISE.

Non pas absolument ; mais seroit-il bien vrai que ma sécurité fût si déplacée ?