Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/99

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voudrois bien toujours que vous vous en allassiez.

CLITANDRE.

Je vous obéirois sans balancer, puisque j’ai le malheur de vous déplaire où je suis, si je ne trouvois pas de danger pour vous à vous quitter actuellement. Araminte sûrement m’ira chercher ; j’ignore quel tems elle prendra pour me faire sa visite. J’ai à craindre, en ouvrant votre porte, de la trouver à la mienne, & cette aventure seroit d’autant plus affreuse, que, comme vous sçavez, mon appartement est en face du vôtre.

CIDALISE.

Ah ! pourquoi vous a-t-on logé-là ?

CLITANDRE.

Je n’en sçais rien ; mais on ne m’auroit pas sans doute donné cet appartement, si vous ne me l’aviez pas destiné.