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Scène IV
Pour toi, cher Artaban, si ton devoir fidèle
Fit jamais éclater ton respect et ton zèle,
Dans ce moment fatal ne m'abandonne pas ;
Au-devant de mon fils précipite tes pas ;
Offre-lui de ma part, et l'Égypte et Barsine ;
Fais-lui valoir ce prix que son roi lui destine ;
Mais qu'il se garde bien de paraître à mes yeux :
Dis-lui qu'il est perdu s'il se montre en ces lieux.
À ce prince, surtout, fais un profond mystère
Du rang où mon amour vient d'élever son frère.
Va, cours, tandis qu'ici semant mille soupçons,
De tes sages conseils je suivrai les leçons ;
Pour en hâter l'effet, qu'on cherche la princesse.
Scène V
seul.
Ô toi, dieu de la Perse, à qui seul je m'adresse,
Soleil ! daigne éclairer mon coeur et mes desseins,
Et préserver ces lieux des malheurs que je crains !
Pardonne-moi du moins un honteux artifice
Dont mon coeur en secret déteste l'injustice ;
Tu vois combien ce coeur, de remords agité,
Regrette de descendre à cette indignité.
Mais Artaxerce vient. Ciel ! dans mon trouble extrême,
Ne pourrai-je jouir un moment de moi-même ?
Ah ! mon fils, laissez-moi ; pourquoi me cherchez-vous ?
Scène VI
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Dût sur ce fils tremblant tomber votre courroux,
Je ne puis résister à mon impatience ;
Chaque pas, chaque instant aigrit ma défiance.
À d'injustes soupçons Xerxès abandonné,