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Page:Crémazie - Œuvres complètes, 1882.djvu/533

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dernières lettres.

verture, ce beau sucre d’érable ! Tu peux croire que je lui ai fait fête, moi qui n’avais pas goûté depuis bientôt quinze ans à ce bon sucre du pays !

Je l’ai divisé en six parts et je m’en paie une chaque jour. Messieurs les Français peuvent bien dire tout ce qu’ils voudront, notre sucre d’érable est exquis et je le préfère à toutes les sucreries artistiques de leurs confiseurs. Je te remercie de tout mon cœur de cette délicieuse surprise.

Nous avons un froid incroyable pour la saison ; il gèle chaque nuit, et il faut faire du feu comme en hiver. J’ai peur que les vignes ne soient atteintes.

Je commence à reprendre des forces, grâce à la nourriture plus substantielle et au vin que je prends depuis une dizaine de jours.


à sa mère.


Paris, 7 mai 1877.

Je commence à reprendre des forces, grâce au vin de Bordeaux que je bois depuis une dizaine de jours. J’espère qu’en suivant encore ce régime pendant deux ou trois semaines, je me rétablirai tout à fait.

Hier, pour la première fois, je suis allé à la messe à Saint-Eugène. Cette église, succursale de Saint-Vincent de Paul, paroisse de mon arrondissement, a été construite sous Napoléon III. Elle est à deux pas de chez moi.