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octave crémazie

journée de bonheur à écouter tout ce que lui mandait son cher Octave, à m’interroger sur ces mille riens qui font revivre les absents..

À la mort de M. Edmond Farrenc, journaliste parisien, à qui M. Luc Letellier de Saint-Just, alors ministre de l’agriculture à Ottawa, avait fait une allocation mensuelle pour continuer une série d’articles sur le Canada, qu’il avait commencée dans différents journaux, il fut question d’Octave Crémazie pour le remplacer. C’est à quoi il fait allusion dans la lettre suivante :


Bordeaux, 29 avril 1876.
« Mon cher abbé,

« Le courrier de ce matin m’a mis en possession de votre amicale du 8 courant.

« Votre lettre du mois d’octobre a fait un long détour avant de me parvenir. Quand vous l’écriviez, vous lisiez mon adresse dans votre souvenir qui vous disait 4 bis, rue Vivienne, et non sur ma correspondance qui portait en tête 10 bis, Passage Laferrière. À cette époque, j’avais déjà quitté la rue Vivienne depuis plus d’un an. Dans l’intervalle, j’avais fait un voyage en province, de sorte que cette malheureuse lettre, après avoir été renvoyée de plusieurs Caïphes à plusieurs Pilates, ne m’a été remise qu’au moment où je quittais la capitale pour aller habiter Bordeaux.

« Ne sachant pas à quel pays vous étiez allé demander ce climat attiédi que réclament vos yeux et que