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Eurydice.
À quoi, je vous prie ?
Orphée.
À quoi ?… mais à qui donc jetiez-vous ces fleurs, s’il vous plaît ?
Eurydice.
Ces fleurs ?… au vent !… et vous, mon tendre ami, à qui jetiez-vous ce chant passionné de votre… crin-crin ?
Orphée.
À la lune…
Eurydice.
Fort bien ! Savez-vous ce que je conclus de tout cela, mon bon chéri ?… c’est que si j’ai mon berger, vous avez votre bergère… Eh bien ! Je vous laisse votre bergère, laissez-moi mon berger.
Orphée.
Allons ! madame, cette proposition est de mauvais goût !…
Eurydice.
Pourquoi donc, je vous prie ?
Orphée.
Parce que… parce que… Tenez ! vous me faites rougir !
Eurydice.
Vraiment ! Eh bien ! si cette couleur-là vous déplaît, nous tâcherons de vous en trouver une autre.