Page:Crémieux, Orphée aux Enfers, 1858.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Jupiter.

Tu dis ?

Pluton.

Je dis mon buen retiro… comme qui dirait mon boudoir… C’est là que, fatigué du gouvernement de mon royaume infernal, je viens goûter quelques instants de repos et de solitude.

Jupiter, toujours méfiant.

De solitude. (A part.) Je suis sûr qu’elle est ici.

Jupiter cherche sous les meubles, frappe contre les murs, y applique son oreille, Pluton le suit pas à pas.
Pluton.

Tu cherches quelque chose, dieu puissant ?

Jupiter.

Rien, non, merci… J’étudie la disposition et la construction de ce petit… Comment appelles-tu cela ?

Pluton.

Buen retiro !…

Jupiter.

Soit… Oui, je trouve cela très-joli, très-intime… je veux m’en faire disposer un pareil dans l’Olympe. C’est très-favorable (Souriant.) aux amours, n’est-ce pas ?

Pluton, avec pudeur.

Aux amours ?… Je ne suis pas de ces dieux à passions qui compromettent leur divinité dans de profanes amours ! moi !