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Page:Crémieux et Blum, Bagatelle.djvu/20

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BAGATELLE.

Non, il est tard ! Allons, monsieur, je vous éclaire.

GEORGES.

C’est inutile, je trouverai tout seul.

BAGATELLE.

Non, pardon, je tiens à…

GEORGES.

Je vous en supplie ; chassé par vous… ça me ferait trop de peine. (À part.) Et moi qui comptais frapper son imagination !

BAGATELLE.

Soit, allez… et pas trop de bruit, à cause du concierge.

GEORGES.

Non, madame. (Tristement.) Bonsoir, madame !

BAGATELLE.

Bonsoir, monsieur ! (George sort.)


Scène IV.

BAGATELLE, seule, pose la lampe sur le piano.

Voyez-vous ça ? ces petits jeunes gens ! ils grimpent chez vous par le balcon… les romans du jour, les mauvaises lectures, et les cafés-concerts… Et puis, ça vous apporte son amour sur un plat, comme si on attendait après… Il n’y a plus d’enfants, ma parole d’honneur. (On entend la porte se fermer.) Le voilà dehors ! voyons un peu la mine qu’il fait en s’en allant. (Elle va sur le balcon et regarde dehors.)